Tout a commencé lors d’un voyage avec une amie en Équateur. Un voyage qu’elle devait accomplir seule au départ, mais qui pensez-vous s’est immiscé dans ce voyage? Bibi ici présente! Pourquoi? Mon amie avait réservé une auberge jeunesse à Montanita où on pouvait y faire du yoga, du surf et prendre des cours d’espagnol. Un tout-inclus pour jeune backpacker quoi! Un concept que j’ai A-DO-RÉ! Bien entendu on a testé le yoga, le surf et suivi un cours de langue. Ma conclusion? J’ai seulement suivi un cours d’espagnol, mais j’ai beaucoup aimé. C’est pourquoi j’ai remis l’expérience à l’été dernier! Depuis mon voyage en Équateur, mon seul but était de renouveler cette façon de découvrir un nouveau lieu. Pour moi, prendre des cours de langues a été une superbe façon d’apprendre une nouvelle langue (bien évidemment), de prendre mon temps dans une destination, d’adopter le rythme local, apprendre sur la culture, rencontrer de nouvelles personnes (dans le cours de langue) et faire fonctionner une autre partie de mon cerveau. Je crois que ce type de voyage s’adresse plus particulièrement aux gens qui aiment rester longtemps au même endroit et faire de belles rencontres. Une belle façon de voyager autrement n’est-ce pas? Toujours pas convaincu? 3 blogueurs voyages vous racontent leur expérience.
Immersion totale : Duolingo, podcast et volontariat
Par Julie de Le Bon Air Argentin
On a débarqué à Buenos Aires avec un niveau d’espagnol assez ridicule. Les premiers jours, on n’avait pas fini de dire ¡hola! que les Argentins nous demandaient déjà d’où on était ou, encore plus vexant, passaient directement à l’anglais. Moi, j’avais pris un an de cours à la fac, et Romain avait fait cinq ans d’espagnol au lycée – ces fameux cinq ans qui, une fois passé le bac, s’envolent comme par magie…
Bref, on faisait rire tout le monde avec notre accent frenchie, et comme on n’avait ni l’argent ni la patience de poser nos fesses sur une chaise pour se payer l’un de ces fameux stages de langue, on a décidé d’adopter la “technique du grand plongeon” : se lancer la tête la première dans la culture argentine… et voir ce qu’il se passe.
D’abord, on s’est préparé un petit kit de survie : on a téléchargé Duolingo, des podcasts en espagnol, et on s’est munis d’un petit carnet où noter des nouveaux mots. Puis on a débarqué comme volontaires à Rosario, sur une île, où l’on faisait des travaux d’extérieur le matin, et où on servait au snack-bar l’après-midi. On s’est très vite rendu compte que les gens sont plutôt contents de partager avec des étrangers : non, ils ne vous insultent pas quand vous ne comprenez pas la commande, mais se lancent plutôt dans des mimes assez marrants. Et puis, apprendre comme ça permet d’enrichir son vocabulaire avec des mots improbables : rastrillar (ratisser), manguera (tuyau d’arrosage), agurejo (trou), repelante (anti-moustiques)…
Au final, après cinq volontariats dans différents contextes, on n’est peut-être pas tout à fait bilingues – au sens où l’on fait encore des fautes de grammaire – mais on a réussi à dépasser le plus dur : la timidité et la peur de parler. Maintenant, on est cap de faire des check-in en espagnol, du flyage, on va voir des films même pas sous-titrés, et même à 4h du matin le samedi soir on sait se faire comprendre… Mission accomplie, donc !
Toutes nos aventures sur Le Bon Air Argentin
École de langue et famille Au pair
Par Anaïs du blog the travellin’side
Je suis partie à l’étranger, notamment en Australie et Nouvelle Zélande pour apprendre l’anglais, car j’étais très complexée par mon niveau inexistant.
J’ai alors mis toutes les chances de mon côté pour progresser rapidement. J’ai entamé mon voyage par un mois dans une école de langues, afin d’intégrer les bases, et de m’intégrer tout court dans un nouveau pays. Je me suis ensuite immergée au sein d’une famille australienne en tant que fille au pair pendant plusieurs mois au fin fond de la campagne, histoire de pratiquer sans avoir aucune échappatoire. Mais surtout, j’ai durant ces 2 années, évité au maximum les contacts avec d’autres Français. Bref, je suis volontairement sortie de ma zone de confort et j’ai suivi un code de conduite drastique.lol!
Bien que ce ne fût pas facile tous les jours, notamment au début, j’ai trouvé que de voyager avec un challenge et sur du long terme, plonge dans une tout autre dynamique qu’un voyage dit touristique. En effet afin d’atteindre le but que l’on s’est fixé, on saisit des opportunités différentes, et on est prêt à vivre tout un tas d’expériences des plus banales aux plus folles. Tout semble bénéfique pour progresser (même regarder simplement la télé à l’autre bout du monde prend du sens).
Voyager pour apprendre une autre langue donne une forte impulsion, celle de s’intégrer réellement, pour apprendre des locaux. Tout au long de l’apprentissage, on continue de traverser des moments de doute, mais l’expérience et les bénéfices acquis sont tellement inestimables que je recommande ce grand saut à tout le monde! Ce fut pour ma part le voyage le plus constructif et enrichissant que j’ai vécu.
Si vous aussi voulez vivre l’expérience linguistique, je vous donne tous mes conseils pour progresser efficacement en immersion ici.
Immersion complète : Couchsurfing, autostop et volontariat
Par Tim et Célia du blogue faim de voyages
Lorsque nous sommes partis en Argentine avec un aller simple, nous ne savions de l’espagnol que le strict minimum pour survivre (les salutations, manger, boire, dormir et bière). Petit à petit, on a commencé à employer plus de verbes et les conjuguer progressivement. Après 1 mois, on arrivait à faire des phrases entières presque correctement conjuguées. Au bout de 4 mois, on comprenait 90% du contenu des conversations. On ne pouvait pas encore tenir une conversation sur la physique quantique, c’est clair, mais on se débrouillait plutôt bien.
Notre technique pour apprendre plus rapidement, c’était de fréquenter le plus possible les Argentins et éviter de rester dans les auberges de jeunesse où tout le monde parle anglais. Pour y arriver, on a tout misé sur le couchsurfing, l’autostop et le volontariat. C’est simple, les 4 premiers mois on a dormi 3 mois et demi chez l’habitant, on a fait du volontariat et parcouru des milliers de kilomètres en stop.
Il n’y a pas de secret, le truc pour apprendre une langue rapidement, c’est l’immersion totale ! La particularité de l’Argentine, c’est que l’accent est assez spécial. Par exemple le « ll » ou le « y » deviennent un mélange de « ch » et de « j ». À cela, il faut ajouter les différents argots qui changent beaucoup selon les pays, mais on s’y habitue. Heureusement, les Argentins étaient patients avec nous.
Si c’était à refaire, on emporterait un petit livre de grammaire, pour mieux comprendre certaines structures de phrases ou particularités. En tout cas, on reproduira l’expérience avec plaisir pour d’autres langues!
Aujourd’hui, après 1 an et 5 mois en Amérique du Sud, on ne peut pas dire que nous sommes bilingues. On se débrouille très bien, mais des cours de perfectionnement nous feraient du bien.
Et vous, avez-vous d’autres bons plans ? N’hésitez pas à commenter!
Un pin pour la route?